Si le bleisure existe depuis bien longtemps maintenant, la démocratisation de la pratique est, quant à elle, toute récente. Mais alors, de quoi est-il question ? Le bleisure n'est, ni plus ni moins, que la contraction des deux termes anglophones Business et Leisure ; le second pouvant être traduit par « loisirs ».
Clairement, le bleisure est une pratique qui consiste à allier voyage d'affaires et plaisir personnel. Ce phénomène, de plus en plus assumé, soulève de nombreuses questions quant à son mode de fonctionnement, ses limites, la responsabilité des entreprises... Focus.
Bleisure : un phénomène plus ancien que l'on pense
Non, le bleisure ne date pas d'hier. La différence entre avant et maintenant : la vulgarisation du phénomène. En effet, les voyageurs d'affaires sont de moins en moins nombreux à cacher leurs activités extra-professionnelles à l'entreprise et à leurs collègues. Aussi, occuper son temps entre deux rendez-vous d'affaires est tout à fait normal.
Visite de la ville, moments de détente sur la plage, découverte de restaurants atypiques... Les employés d'aujourd'hui ont pour vœux d'allier travail et plaisir. Cela pour plusieurs raisons : ne serait-ce que pour profiter de l'occasion pour découvrir un endroit nouveau ! D'autres verront à travers le bleisure un moyen de minimiser la contrainte travail.
Aussi, il faut savoir que les voyageurs d'affaires sont de plus en plus nombreux à amener avec eux des proches et à engager des frais personnels. Mais, ce n'est pas tout. En effet, certains travailleurs n'hésitent pas à décaler leur date de retour pour profiter des lieux un tant soit peu plus longtemps.
Bleisure : pourquoi en parle-t-on maintenant ?
La popularité croissante du bleisure est, entre autres, due à l'âge des voyageurs d'affaires, à l'absence de pressions familiales, mais également aux origines culturelles.
C'est un fait : la génération Y est séduite par la tendance du bleisure. Mais, cela est aussi lié à l'absence de pressions familiales. En effet, les « jeunes » fondent des familles de plus en plus tard. Ces acteurs carriéristes préfèrent, bien souvent, s'épanouir professionnellement et personnellement avant de penser à faire des enfants. C'est d'ailleurs une des raisons qui explique que le bleisure est bien moins pratiqué par les voyageurs âgés entre 40 et 50 ans ; ces derniers préfèrent, la plupart du temps, rentrer et retrouver leur cocon familial.
La culture rentre, également, en ligne de compte. Alors que les Anglais séparent davantage vie professionnelle et vie privée, les Français n'ont, en revanche, aucun mal à mélanger les deux.
Bleisure : et la responsabilité de l'entreprise dans tout ça ?
Si les entreprises sont de plus en plus nombreuses à parler librement du sujet, elles sont tout aussi multiples à s’interroger sur leur responsabilité en cas d'accident. En effet : où s'arrête la prise en charge côté assurance en cas de pépin ? Comment se protéger correctement à une époque où le bleisure commence tout juste à se démocratiser et à l'heure où les employés sont encore nombreux à dissimuler cette pratique ?
La solution la plus simple consiste à briser le tabou et à évoquer clairement le sujet avec ses employés. Pourquoi ne pas les inviter à prendre une assurance privée pour éviter tout encombre ?
L'entreprise et l'employé sont, ainsi, totalement couverts en cas d'accident.